Le sujet d'Histoire-Géo : Epreuve majeure 1:
L'Afrique du Sud : un pays émergent
Sujet difficile. On aurait plutôt
attendu un croquis ou l'étude d'un document sur un sujet aussi précis.
En composition, ce sujet doit être traité à toutes les échelles :
nationale, continentale et mondiale, et s'interrogeant sur les facteurs
et dynamiques qui permettent l'émergence du pays.
La problématique doit ici tourner autour des conditions de l'émergence de l'Afrique du Sud à toutes les échelles.
Proposition de plan.
On pouvait traiter ce sujet en suivant
trois parties. Une première partie peut décrire le développement
spatial, économique et humain du pays. Une deuxième partie sur les
facteurs de l'émergence à différentes échelles, et les limites de ces
facteurs (par exemple : une main d'œuvre abondante et bien formée, mais
dont le niveau d'accès aux biens de consommation est inégal). Une
troisième partie serait une typologie des espaces sud-africains plus ou
moins intégrés dans la mondialisation (Gauteng + Durban + Le Cap/espaces
intégrés/espaces marginaux de l'ouest et du sud).
Plusieurs notions sont attendues,
expliquées et mises en situation : la notion d'émergence, les inégalités
socio-spatiales, la métropolisation, l'attractivité économique.
Un schéma – non obligatoire - serait le bienvenu, dans chaque partie et/ou comme réalisation finale.
Le sujet d'Histoire-Géo : Epreuve majeure 2:
Les territoires dans la mondialisation : une inégale intégration.
Sujet assez simple à traiter. La
difficulté consiste à ne pas vouloir faire étalage de l'ensemble de ses
connaissances, mais de proposer une organisation structurée.
L'introduction doit permettre de
comprendre ce qu'est la mondialisation et ce que signifie une
intégration territoriale (densité, aménagements, échanges, fonctions de
commandement). La problématique est donnée par le sujet : les inégalités
d'intégration des territoires dans la mondialisation.
Proposition de plan.
Plusieurs plans sont possibles. On
pouvait présenter d'abord une intégration qui dépend du niveau de
développement (Triade, FMN, niveau de recherche et développement,
consommation, capacités d'attirer des IDE, endettement, investissements
d'État), l'occasion d'expliquer comment fonctionne la mondialisation. On
pouvait ensuite montrer que l'intégration est accélérée par le rôle
d'acteurs influents sur les territoires (archipel mégapolitain
mondialisé, ports d'influence mondiale et leur hinterland, associations
d'États). On pouvait enfin proposer une typologie de l'inégalité
d'intégration à l'échelle mondiale (Nords / Brics / littoraux et étroits
des espaces maritimes majeurs / PVD et PMA).
Un schéma était attendu, sans être
obligatoire : on pouvait attendre une ville mondiale, un port mondial,
un regroupement littoral (Mégalopolis nord-est américaine, par exemple),
ou un schéma des inégalités de développements à l'échelle mondiale.
Étude critique de documents d'histoire
Sujet :
Gouverner la France depuis 1946.
Document n°1 : Extraits des mémoires de Charles de Gaulle
Document n°2 : Déclaration de politique générale du premier ministre JacquesChirac devant l'Assemblée nationale, 9 avril 1986.
Sujet :
Gouverner la France depuis 1946.
Document n°1 : Extraits des mémoires de Charles de Gaulle
Document n°2 : Déclaration de politique générale du premier ministre JacquesChirac devant l'Assemblée nationale, 9 avril 1986.
Montrez que ces deux documents
témoignent de conceptions différentes du rôle et de l'action de l'État
en France. En quoi le contexte de chacun de ces documents permet-il de
comprendre ces conceptions ?
Pour qui a bien étudié le chapitre
"Gouverner la France depuis 1946", et se souvient d'avoir en Première
étudié la naissance de la Ve République, l'étude de ces deux documents
ne doit pas poser de difficultés majeures. La consigne posée indique la
problématique attendue et le plan à suivre.
Proposition de plan. D'autres sont possibles.1. La conception gaullienne de l'État (doc.1)
Le premier des rôles de l'État est
d'aider au développement économique. Pour cela, la reconstruction doit
être stimulée, "que seule la collectivité" peut mettre en place, grâce
aux lois, aux moyens financiers (nationalisation de la Banque de
France), à la préparation en avance des aménagements (Haut Commissariat
au Plan). Pour que cette reconstruction soit pérenne, il faut que la
population ne se soucie pas outre mesure de subvenir aux difficultés de
l'existence, d'où la mise en place en 1945-1946 des lois de Sécurité
sociale ("la maladie, l'accident, la vieillesse, le chômage [et] un
système complet d'allocations familiales"). Le contexte dans lequel ces
mesures sont décidées est particulier : la France a été libérée entre
juin et décembre 1944, un gouvernement provisoire regroupant tous les
partis présents dans la Résistance est dirigé par Charles de Gaulle
entre 1944 et 1946 : ce sont des mesures approuvées par tous qui sont
mises en place, face au besoin d'État qui s'exprime, à l'ère de la
reconstruction. Lorsque ce tome des Mémoires de guerre paraît, en 1959,
Charles de Gaulle se trouve dans une situation de reconstruction
politique qui n'est pas sans analogie : de nouvelles institutions, la
recherche d'un début de solution politique en Algérie, et l'essor d'une
puissance atomique déjà prévue en 1945 (la France obtiendra la bombe en
1960). Le dirigisme gaullien correspond à l'époque de sa mise en place.
Lorsque Jacques Chirac gagne les
élections législatives françaises en 1986, il est le chef du parti qui
se revendique du gaullisme, le RPR. Il s'est opposé, depuis 1981, à la
politique d'intervention de l'État dans l'économie qu'ont mené les
gouvernements de Pierre Mauroy puis Laurent Fabius, sous la présidence
socialiste de François Mitterrand, avec le soutien du Parti communiste
entre 1981 et 1984. Chirac développe dans sa déclaration de politique
générale, face aux députés, une argumentation qui semble opposée à la
conception interventionniste de Charles de Gaulle comme de François
Mitterrand. Il s'oppose à la "tentation" du "dirigisme", présentant
ainsi, pour ceux qui feraient des parallèles avec de Gaulle, la
situation de 1945 comme une exception, alors que de Gaulle ne modifiera
en rien, entre 1959 et 1969, le rôle central de l'État dans l'économie,
notamment par sa politique industrielle (Airbus, Concorde, etc.). Il
s'oppose aux "experts" alors que de Gaulle et tous les présidents après
lui se sont appuyés pour gouverner sur une solide administration d'État
en partie formée d'anciens élèves d'une école créée en 1946 par De
Gaulle, l'École Nationale d'Administration. Il s'oppose aux aides
sociales, en pleine époque d'influence néo-libérale : Reagan aux
États-Unis et Thatcher au Royaume-Uni développent, alors, avec un
certain succès financier, des théories de faible intervention de l'État.
Il oppose enfin "l'obésité" de l'État interventionniste au "besoin
d'autonomie" des populations qui viennent de porter sa majorité à
l'Assemblée.